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Une confusion pas innocente

A la fin de l’examen de l’ordre du jour du Conseil Municipal du 21 juin j’ai demandé de pouvoir faire une  déclaration (texte ci-dessous). Certainement pressé d’aller fêter la musique (discipline qu’il connait bien) Mr le Maire m’a refusé la parole. 

 

Dans Biarritz Magazine du mois de Juin dernier vous mélangez, vraisemblablement sciemment, extrême gauche d’une part  – en y incluant  Parti Communiste et Front de Gauche - et extrême droite d’autre part, dans une seule et même phrase. Cette façon de procéder est à la mode en ce moment car elle permet d’entretenir une certaine confusion et tente d’installer la peur des extrêmes. Cela permet aussi, à certains, de s’exonérer  de la faillite de leur politique d’austérité, des catastrophes qu’elle engendre tout en instillant dans la population un  malaise dont on mesure le résultat dans les dernières élections partielles.   

Le Parti Communiste qui m’a fait confiance pour représenter, ici, ses électeurs n’est pas un parti extrémiste. Il agit simplement pour que la vie, de celles et ceux qui font la richesse de ce pays, soit meilleure, pour une répartition des richesses créées plus juste. 

 Agir pour récupérer les 60 à 80 milliards d’euros de la fraude fiscale perdus, chaque année, par le gouvernement  est-ce extrémiste ? quand on sait que cela représente 4 fois la somme recherchée pour atteindre l’équilibre de nos régimes de retraite. Agir pour que ceux qui se gavent (140 milliards d’euros de dividendes distribués en 2012 aux actionnaires, 20 milliards d’euros offerts par le gouvernement aux banques, 22 milliards d’exonérations de cotisations sociales pour le patronat, 35 milliards d’aide à l’emploi) participent à l’effort essentiellement demandé aux actifs et de plus en plus aux retraités est-ce extrémiste ?  

La financiarisation de l’Economie mine tout et impose la fatalité : chômage, perte du pouvoir d’achat, précarité, ruine du Service Public, atomisation morale. 

 Se battre pour l’égalité ce n’est pas un supplément d’âme, ce n’est pas juste pour se donner bonne conscience. C’est la lutte des classes. 

L’extrême  droite c’est le racisme, la xénophobie, l’islamophobie, la violence meurtrière, la négation des crimes contre l’humanité, l’ultralibéralisme camouflé sous une couche de peinture sociale. Si l’on s’intéresse un tant soit peu à l’histoire de notre pays il faut se souvenir que dans les années qui ont précédé la seconde guerre mondiale, les partis de l’ordre ont bénéficié de la collaboration d’élites dirigeantes, de membres éminents de la bourgeoisie et du patronat qui considèrent alors que le fascisme est une force utile pour le capital et un mal nécessaire pour asseoir leur pouvoir sur le monde.  

Et j’aurai rajouté, à l’attention d’un adjoint au maire qui ne résiste jamais à pousser un refrain anticommuniste, ces quelques mots : « l’anticommunisme c’est comme la mauvaise haleine ; cela se soigne mais certains préfèrent puer de la gu..bouche » 

 

Bernard Ithurbide

 

Une confusion pas innocente

le 26 June 2013

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